Pourquoi opter pour une contre-visite lors d’un achat immobilier ?
Votre projet immobilier prend un nouveau tournant. Une maison ou un appartement vous a charmé de manière inattendue. Enthousiaste, vous vous projetez aisément et vous envisagez presque de faire une offre d’achat. C’est le moment opportun pour préparer une contre-visite immobilière réussie afin d’éviter d’éventuelles déceptions futures.
Qu’est-ce qu’une contre-visite immobilière ?
Il s’agit simplement d’une seconde visite visant à confirmer (ou non) votre intention d’achat. Bien que cette étape ne soit pas obligatoire, elle est fortement recommandée. Que ce soit pour un appartement ou une maison, elle permet d’éviter de nombreuses surprises désagréables après la finalisation de la vente. De plus, la contre-visite, en identifiant les aspects négatifs du logement, peut vous fournir des arguments solides pour d’éventuelles négociations.
En quoi consiste cette seconde visite ?
Il s’agit de vérifier si la première impression laissée lors de la première visite est confirmée, et de répondre à toutes les questions soulevées précédemment. Assurez-vous d’avoir pris note de toutes vos réflexions pour ne rien oublier, écouté les questions de vos proches sur votre découverte et, peut-être, n’ayant pas toutes les réponses. Ensuite, inspectez minutieusement le logement en notant tous les détails à vérifier ou à revoir.
Quand effectuer la contre-visite du bien immobilier ?
Prenez quelques jours, discutez avec vos proches, et planifiez la seconde visite à un moment différent de la première. Si vous avez découvert la propriété le matin en semaine, revenez en soirée, un vendredi ou un samedi. Cela vous donnera une vision globale de plusieurs critères importants :
– La luminosité et l’ensoleillement ;
– La circulation autour du logement et les potentielles nuisances sonores ;
– L’isolation phonique de l’appartement (aux heures où les voisins sont probablement chez eux) ;
– L’ambiance du quartier ;
– Les places de stationnement disponibles.
Tous ces éléments auront un impact sur votre décision d’achat.
Pourquoi réaliser une contre-visite ?
Dans l’enthousiasme suscité par cette perle rare, l’acheteur peut ne pas remarquer certains détails dissuasifs. Cependant, le lendemain, les souvenirs peuvent être un peu flous, ne laissant en mémoire que les aspects positifs. De plus, certaines questions peuvent rester sans réponse.
La contre-visite avec l’agent immobilier ou le vendeur particulier vise à réduire ces incertitudes et doutes. Elle offre une opportunité de prendre du recul pour réfléchir de manière plus posée et d’obtenir des informations complémentaires pour prendre une décision éclairée. Il est recommandé de réaliser la contre-visite en compagnie d’un proche, dont le regard neutre et objectif pourrait repérer de nouveaux indices.
Si des travaux sont nécessaires, c’est le moment d’estimer leur coût afin de négocier le prix d’achat en les prenant en compte. Effectuez la contre-visite avec un professionnel ou planifiez un nouvel entretien. Pour les travaux majeurs (agrandissement, suppression de cloisons, etc.), n’hésitez pas à consulter un architecte ou un autre expert pour obtenir un avis chiffré.
La contre-visite permet également de récupérer les documents obligatoires si vous ne les avez pas encore reçus. N’oubliez pas que lors d’une vente, le vendeur doit vous transmettre, entre autres :
– Le Dossier de diagnostic Technique (DDT) ;
– Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) ;
– Le Carnet d’Information du Logement (CIL) ;
– Le cas échéant, les documents de copropriété (règlement, cahier des charges, situation financière, etc.).
La contre-visite avec un professionnel vous permet de constater l’état réel d’une situation signalée par le DDT, comme par exemple une installation électrique non conforme, la présence d’amiante, etc.
Quels éléments vérifier ?
Lors de la contre-visite, il est essentiel de rechercher les éventuels défauts, parfois subtils. Voici une liste des points incontournables à vérifier.
À l’intérieur du logement :
– Dégâts d’insectes ;
– Traces d’humidité ;
– Sols marqués (taches, usure, etc.) ;
– Pour un appartement en duplex : état des escaliers et des rampes, etc.
À l’extérieur :
– Façade (fissures, revêtement, enduits, etc.) ;
– Toiture (rarement possible, mais…) ;
– État des volets et des huisseries ;
– Humidité et état général des sous-sols, etc.
Aux alentours :
– Nuisances sonores (voisinage, circulation, etc.) ;
– Nuisances olfactives (restaurant de friture) ;
– Nombre de commerces fermés (pourquoi ?), etc.
La préparation de la contre-visite immobilière
Dans les jours qui suivent la première visite, notez toutes vos questions, telles que le nombre de prises électriques, le type de chauffage, le nombre de radiateurs, le coût de l’entretien annuel de la chaudière, etc. Ces éléments sont à prendre en compte dans le budget d’achat du bien immobilier, ainsi que pour les futures factures.
Demandez-vous si vous connaissez le montant de la taxe foncière et si les dépendances sont cadastrées. Préparez-vous à demander à voir :
– Des factures d’électricité et d’eau ;
– Les factures de travaux d’entretien, de rénovation, de remplacement d’équipement ;
– La validité éventuelle des garanties.
Cela vous donnera une idée globale de vos prochaines dépenses dans ce logement. Chiffrer ces aspects est crucial pour éviter d’être pris au dépourvu par les montants des frais annexes ultérieurs.
Ce qui peut vous être utile lors de la contre-visite
Pour une contre-visite réussie, ne vous présentez pas les mains vides. Une lampe torche vous permettra d’inspecter les moindres recoins. Un mètre, voire un mètre laser, pour confirmer les superficies et visualiser le futur aménagement des pièces ainsi que la faisabilité de certains projets. Un smartphone pour vérifier la qualité du réseau et une boussole pour l’exposition peuvent également s’avérer très utiles.
Enfin, n’hésitez pas à discuter avec le voisinage. Rien ne vaut l’avis des habitants pour obtenir une perspective réaliste sur le quartier, la résidence, les rumeurs, etc. Et surtout, revenez pour une nouvelle contre-visite si nécessaire.
À retenir
Préparez votre contre-visite avant de la réaliser ;
Examinez attentivement l’état des installations, les traces sur les murs et prenez des notes ;
Effectuez la contre-visite en compagnie d’un professionnel ;
Évaluez le coût des travaux à réaliser avant d’acheter le bien immobilier.